Dans Aspie je t'M Marie témoigne avec une extrême sensibilité de sa relation amoureuse avec un homme présentant le syndrome d'Asperger. Un ouvrage fort qui éclairera les personnes qui empruntent ce même chemin, parfois sans le savoir.

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lundi 5 octobre 2015

Ma réponse à l'ignorance

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"Je pense à cette maladie qui empoisonne la vie du malade mais surtout de son entourage ; car lui, le malade, ne se rend pas toujours compte des conséquences.
Ils n'ont pas besoin de sentiments, parce qu'ils ne ressentent rien , ni la douleur, ni le bonheur. On a l'impression , mais non, ça ne change pas.
Alors tu t'es mise dans ce monde renfermé. Ne t'abrutis pas dans ce monde. Peut-être que toi aussi, ton cerveau te joue des tours."
....

Ma réponse :
Le Trouble du Spectre Autistique et sa variante Syndrome d’Asperger n’est pas une maladie. Je parle plus volontiers de particularité, de différence avec cette appréhension hors-norme du monde qui caractérise le syndrome. Cette particularité empoisonnerait la vie de la personne et de son entourage ? Je dirais avant tout qu’elle complique un peu, beaucoup parfois, la vie, mais que l’on en meurt moins que de l’ingestion d’arsenic, de produits médicamenteux ou "phytosanitaires".
Les conséquences ? que savons-nous, les uns et les autres des conséquences de nos actes, de nos prises de position ? Quelle est notre lucidité à nous, neurotypiques (pardon, je devrais dire "à nous, gens normaux") par rapport au monde, aux événements et à tout le reste ?
Mon malheur ... Mon malheur, a été causé au début   uniquement par l’ignorance, par ce mystère dont je ne parvenais pas à démêler les noeuds. Je ne connaissais rien à l’autisme quand celui-ci m'est tombé dessus en même temps que l'Amour. 
Je ne me suis accrochée à rien du tout, ni à personne, juste laissée porter par l'Amour, l'Amour immense, absolu, celui qui s'offrait à moi et que j'ai découvert véritablement avec cette rencontre hors-normes. Effectivement cela m'a conduite dans un tunnel, sombre, dans lequel j'ai dû me débattre seule, pour rejoindre une sortie sans vouloir lâcher la main qui s'était posée dans la mienne. Celle d'un Petit Prince extra-terrestre. Mon chemin lui a permis d'accéder au diagnostic qui change aujourd’hui sa vie.
Ils ne ressentent ni le malheur, ni le bonheur ... ils ne changent pas !
J’ai mal de lire ça. Comment peut-on réduire les personnes atteintes d'autisme à l’état de personnes sans cœur, sans âme et surtout sans espoir de progresser. Ce postulat est indigne ... Moi, je m'émerveille chaque jour de voir comment "ils" peuvent changer, comment ils peuvent évoluer pour peu que l’on veuille leur tendre la main, leur tenir le cœur, leur ouvrir les yeux, les conduire, les aider à cheminer.
Le pire est ce qui suit : Ils n’ont pas besoin de sentiments
Comme je suis triste de lire ça !  Ces "ils"  sont avant tout des personnes. Pour chaque personne, plus largement, pour chaque  être vivant, la considération, l’attention, les sentiments, et surtout l’amour est ce qu’il y a de vital. Par l’amour que j’ai donné à mon Petit Prince, il n’a jamais autant progressé de toute sa vie, jamais autant avancé sur le chemin de sa propre connaissance,  sur le chemin de la réussite sociale et professionnelle. Et quand je vois son sourire devant mes surprises, devant mes rires, devant nos déjantages rien qu'à nous deux, quand je vois aussi sa peine, sa bulle sombre parfois qui me rend triste aussi ... alors je me dis qu'ici se trouve la vie pour laquelle l’amour est la plus belle clef.
Je m’abrutirais dans ce monde ? Devenir brute... J'ai au contraire le sentiment que j'ai appris à devenir plus douce, plus tendre, plus humble aussi, plus simple. Mais je peux aussi être brute de brute, oui, parce que lorsque les choses me révoltent je les dis encore, sans chercher à me fondre dans le moule des conventions. Dans ce monde, où j’ai été entraînée malgré moi et sans doute aussi, paradoxalement, de mon plein gré,  je m'y sens bien au point de regretter parfois de devoir retourner dans le monde des « normaux ». 
Pourquoi j’ai préféré ce monde ? Parce les personnes y sont belles. Elles ont un cœur. Chaque jour il en est une qui vient me surprendre. Par un mot, par un regard, par une création artistique, par un petit pas de plus. Parce qu’auprès d’elles, je trouve ma place. Elles m’apportent un regard vrai, pur, sur la vie. Elles m’ont permis de m’ouvrir à des choses qui m’étaient inconnues, de changer mon regard sur le monde, sur les gens, sur la vie. Et sur moi. Et de cela je leur suis reconnaissante. Elles me donnent une place dans la vie en me permettant de les accompagner. En m’accordant leur confiance comme l’a fait un jour cet homme qui est venu me chercher et que j’ai aimé sans concession. Peut-être aussi parce que mon cerveau me joue des tours. Des tours. Une farce. Des pirouettes. Des clins d’œil à la vie. Différents. Décalés. Serais-je folle ? C'est vrai, je n'ai jamais rien fait comme les autres dont le regard m'a souvent empêché de respirer librement. Mais la vie, n’est-ce pas cela ? Quoi de mieux pour avancer que d’aller vers d’autres mondes, vers d’autres cœurs ? Quoi de mieux que se laisser surprendre,  de chercher à comprendre ? N’est-ce pas cela évoluer ? N’est-ce pas cela vivre et grandir ? Certes, cela n'est ni facile ni confortable quand la souffrance dépose ses voiles. Mais lorsque le tunnel est franchi c'est la lumière qui vous prend tout entier et vous rend plus fort.
Quant au meilleur, au pire ... je n'en sais rien. Chacun a "son"meilleur et "son" pire. Chaque meilleur, chaque pire est respectable car chaque personne est unique. 

lundi 10 août 2015

Autisme Regards Croisés

un blog à l'initiative de deux jeunes femmes présentant le SA (syndrome d'Asperger). On y trouve des récits de vie et des références utiles pour comprendre les TSA (troubles du spectre autistique) et le SA. Beaucoup d'espoir sur leurs pages

Mon témoignage > ici

samedi 16 mai 2015

l'Amour dans le prisme Asperger

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https://vimeo.com/62455732

de Amour 
A de Asperger
la lumière se fait arc-en-ciel sublimé

de Amour
A de Asperger
sans le premier le second ne peut exister

extraits de l'ouvrage > ici

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mercredi 6 mai 2015

Genève a tiré le rideau

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Les échanges, forts, bouleversants parfois, ont fait suite à la conférence et se sont poursuivis sur chaque jour du salon, confortant l'idée que cet ouvrage permet le dialogue et l'ouverture à la différence, invitant ceux qui sont concernés de se découvrir, se redécouvrir. Eux, face à face avec leur moi personnel. Eux face à ceux qui les aiment véritablement. Sans fausse empathie. Sans faux-semblants. Accepter profondément la différence. Ne pas la nier ni la repousser. Ne pas faire de l'autre le jouet d'un quelconque point de vue malsain ou étriqué.

Je suis heureuse d'apporter à ces personnes formidables que sont les Aspies et à leurs proches mon témoignage comme un petit phare, une petite étoile.
Genève confirme que même neurotypique on peut entrer dans ce monde bleu et s'y sentir bien.
Merci à Véronique Lagorce*, coach pour personnes hypersensibles et Asperger, qui a permis ces belles rencontres en m'invitant avec la librairie Payot sur le stand du Moi.

* coordonnées sur la page liens

jeudi 19 février 2015

Flyers à télécharger et imprimer

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https://drive.google.com/file/d/0BwQ2vuvK-nwFYk1ISFlzVGFQaGM/view
Vous pouvez aussi les transférer par mail à vos amis. 

Egalement une affichette à l'attention des libraires et médiathèques à télécharger et imprimer > clic

dimanche 15 février 2015

Comment est né Aspie je t'M

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Après tant et tant d'observations, de remarques, de questionnements sur cet homme qui avait touché mon coeur et souhaité se rapprocher de moi, je me suis tournée en septembre 2013 vers Autisme Charente-Maritime qui m'a dirigée vers Christine, créatrice quelques mois avant, des Cafés-Rencontres de la Rochelle. 

Cet homme, je l'appelais déjà "mon Petit Prince". Comme ça, une impression, un parallèle avec ce petit bonhomme tombé de nulle part dans la vie d'un aviateur un peu trop "lunaire". 

En rentrant de la réunion, il me fallut de suite me  mettre au clavier. Et j'ai écrit, écrit, écrit. Je me libérais d'un coup de tout ce que j'avais cru deviner et de tout ce que je venais de découvrir, qui confortait mon chemin vers la vérité.

Pendant deux jours entiers et trois nuits j'ai écrit, avec seulement deux heures de sommeil réparateur par nuit. Tout arrivait. Tout venait. Enfin on me croyait ! Enfin j'avais pu me confier ! Et il fallait maintenant que j'écrive tout. Pour me libérer. Pour dire à tous ceux qui prenaient ma douleur comme quelques caprices ou quelques susceptibilités féminines quel avait été mon parcours, ma quête de vérité et surtout la réalité de ce qui me rongeait. 
Pour dire ma souffrance.
Trois jours plus tard, les pages étaient en place.La trame s'était faite pratiquement d'un seul jet.
Il me fallait pourtant encore vérifier mes dires, affiner les termes employés. Les livres techniques (dont je donne les références en fin d'ouvrage) m'ont aidées. Christine fut naturellement la première lectrice d'un premier manuscrit que je lui adressai courant novembre. Elle a su m'encourager et corriger quelques erreurs sur la terminologie. Le mois d'avant je ne savais rien véritablement de l'autisme et d'Asperger. Je n'avais que mon expérience. Mais les mots techniques, les analyses plus scientifiques me faisaient défaut.
L'année scolaire 2013-2014 s'est écoulée. Il me fallait mener de front mon travail très prenant et diverses activités personnelles. Puis il y eut le 14 février 2014 l'agression de mon ami qui a provoqué ma descente dans le gouffre de la dépression. Passé à tabac par des agresseurs en bande dans un transport en commun c'est un miracle qu'il ait pu  réchapper à l'acharnement dont il fut l'objet. "Je n'ai rien senti, rien ressenti" m'a-t-il dit. Moi j'ai sombré. A le savoir ainsi en danger. A le savoir ainsi malmené. 
Le livre a donc pris un peu du retard dans sa finalisation, néanmoins pendant ce temps,la situation de mon Petit Prince évoluait. Profitant de congés qui m'avaient été octroyés par rapport à ma très grande fatigue, et suivant de près l'évolution de mon ami, je pus rajouter à mon témoignage un vingt-et-unième chapitre. 
Entre-temps j'ai changé le titre. Mon Archange du Bout du Monde est passé par A comme ... pour devenir : 
 Aspie je t'M  ...
Phare du Bout du Monde - La Rochelle -

extraits de l'ouvrage > ici